Les aventures d'une Québecoise à Hawaii
Semaine du 30 août 1999




Lundi 30 août 1999

Cette fois-ci, j'ai dormi dans le dortoir B; plus vieillot que le dortoir D, le plus récent, mais ça va, tout de même! La chambre est identique à celle que j'avais eu dans le dortoir D, quoi que un peu plus petite. Gros dodo, lever vers 7h30 pour aller déjeuner.

Puis, j'en ai profité pour aller prendre une petite marche dans les environs; petite, parce qu'on est tout de même à 3000 m d'altitude, et que je ressentais les effets de cette altitude lorsque j'essayais de marcher trop vite. Alors j'ai suivi la route sur quelques centaines de mètres, en descendant la montagne (en montant, c'est la route non-pavée, c'est poussiéreux, et c'est plutôt dangereux). J'ai ensuite bifurqué vers la droite pour aller dans les collines.

Le sol parfois presque rouge est vraiments très sec et poussiéreux, mais certains arbres et arbustes y poussent, quoi qu'ils avaient l'air plutôt gris et desséchés. Des touffes d'herbes jaunies parsèment le terrain. J'ai tout de même vu de petites fleurs jaunes sur des arbres à feuilles modestes mais vertes et apparemment bien vivantes... J'ai aussi entendu quelques oiseaux, sans toutefois arriver à les entrevoir.

A quelques centaines de mètres plus bas, une mer de nuages blancs cachait les vallées. Ça fait bizarre de voir que pour certains, c'est nuageux et complètement couvert, alors qu'ici, le ciel est bleu, le soleil brille et l'air est bon (quoique raréfié). J'étais un peu essouflée en montant la colline, mais j'ai profité des pauses pour prendre quelques photos du complexe de dortoirs de Hale Poaku, de la mer de nuages, des collines environnantes. Le soleil tapait plutôt fort, mais le vent souffait assez pour me dissuader d'enlever mon manteau.

Arrivée presque en haut, j'ai bifurqué un peu pour gravir une butte et apercevoir le paysage au delà. Le sol qui était jusqu'alors plutôt sablonneux est devenu plutôt rocailleux: des morceaux de lave (eh oui! on est sur un volcan!) de toutes les tailles sont éparpillés sur un terrain poussiéreux et compact. Immédiatement, j'ai pensé aux photos de Mars: un terrain relativement plat et régulier sur lequel on aurait semé plus ou moins régulièrement des roches de différentes tailles. Si vous rêvez d'aller sur Mars, venez plutôt ici; c'est plus proche et moins cher!

Il fallait faire attention où je posais le pied, car il y avait de plus en plus de roches empilées les unes sur les autres. Et il fallait aussi que je garde mon souffle... Une fois en haut (et ce n'est pas vraiment haut, mais c'est impressionnant quand même), j'avais une vue superbe du Mauna Loa... La longue montagne (qui prend 2 photos sinon 3), avec ses pentes douces, des traces noires de coulées de lave, la base emmitouflée dans la mer de nuages... Lors des levers et couchers de soleil, le Mauna Loa enflammé doit offrir un spectacle sûrement inoubliable...

J'étais plutôt satisfaite de ma modeste expédition, et j'ai donc entamé la descente, lentement et doucement pour ne pas glisser sur les pentes abruptes. Le tout n'a duré qu'une heure, mais ce fut un exercice stimulant et essouflant. Et ça valait la peine, il faudra que je recommence un de ces jours.

Je me suis rendue compte en me changeant que mes bas qui étaient blancs au départ étaient rendus bruns (horreur! des bas bruns!), et que mes pantalons étaient marqués par la poussière... Cette poussière de lave est partout, les camions en sont salis (en dedans comme en dehors) et les vêtements aussi.

Un peu de travail dans les bureaux réservés au CFHT, dîner, encore un peu de travail à la bibliothèque jusqu'au souper. Il y a de quoi se divertir amplement (tables de billard, jeu de fléchettes, système de son, livres, magazines quoi que datant de plusieurs années, télé) mais ça manque de vie, car il y a peu de gens. C'est tranquille, presque endormant...

Stéphane est de retour pour le souper, et vers 17h30, on remonte au sommet avec des nouveaux observateurs. Cette fois-ci, il nous faut tout d'abord changer une lentille pour optimiser l'instrument à la longueur d'onde qui sera utilisée pour ce projet. Stéphane se bat, juché dans une échelle, avec une porte d'accès plutôt difficile à ouvrir: les fermoirs sont vraiment très serrés. Ensuite, je dévisse des vis (on dévisse pas des clous, tiens...), juste un peu trop haut placées pour moi (les vis sont trop hautes, ce n'est pas moi qui suis trop petite, dois-je spécifier?). Au bout de mes orteils (qui commencent à avoir froid, d'ailleurs, car il fait peut-être 10-15 C) et de mes bras, je dévisse en faisant attention de ne pas laisser tomber les vis qui pourraient facilement se perdre sans les entrailles de l'instrument. On m'a bien spécifié qu'il fallait faire attention, alors je ne cessais pas de me répéter "check la vis, check la vis, check la vis...". Je veux bien croire que mes triceps sont plutôt faiblards, mais là, c'est vraiment exigeant sur les muscles de devoir travailler à bout de bras comme ça... Ouf, on en perd presque son souffle...

Ensuite, il faut refaire le foyer de 2 caméras, et comme de raison, le moniteur télé qui permet de voir ce que les caméras voient est placé trop haut. Pas question de sauter pour mettre le moniteur à ON (des plans pour tomber dans les pommes), il faut que je trimbale une chaise et que j'y monte (c'est presque aussi fatiguant que de sauter...) Je vais faire acheter un tabouret, et le trimbaler avec moi, ça serait bien pratique...

Après ces préparatifs, on commence les observations, mais le taux d'humidité se met soudainement à monter, dépassant la limite "permise" de 85%. Pour éviter des problèmes de condensation et de givre, le technicien ferme donc le dôme. Après s'être assuré que les observateurs pourront se débrouiller si l'humidité redescend et qu'il devient raisonnable d'observer, nous redescendons à Waimea, notre travail accompli. Sur la Saddle Road, on manque de frapper 2 bêtes à 4 pattes. Pas des vaches (il y a des champs non clôturés partout), pas des sangliers, peut-être des chèvres, alors? De toute façon, pas eu le temps de voir...

Les astronomes n'ont pas pu observer de la nuit, brouillard oblige; lorsqu'ils ont laissé tomber tout espoir, vers 3h du matin, les camions étaient recouverts d'une épaisse couche de glace... Le lendemain non plus, ils n'ont pas pu observer. Même qu'il faisait tellement mauvais au sommet que tous les observatoires ont évacué les lieux entre 19h et 20h... Aucune donnée prise lors de cette mission, ce sont des choses qui arrivent même sur le toit du monde...



Mercredi 1er septembre

LA journée la plus importante depuis mon arrivée: les déménageurs vont m'apporter mes meubles! Tout d'abord, vers 9h, un officier de la douane est arrivé chez moi. M'a demandé mon nom, si j'attendais bel et bien les déménageurs aujourd'hui, s'il y avait des fusils dans mes baggages (non, je sais très bien me défendre sans ça, merci), et j'ai signé un papier. C'est tout! Faut dire que j'avais déjà rempli un formulaire détaillant tous mes biens, leur valeur et le nombre d'années d'utilisation, et comme j'ai l'air d'un ange inoffensif (quand je veux), le douanier n'a pas décidé d'attendre les déménageurs pour vérifier de visu le contenu de mes caisses.

Ensuite, vers 10h, les déménageurs sont arrivés à leur tour, avec mes 2 grosses caisses de bois. Ce n'est pas impressionnant, vu comme ça: une caisse de 1mx1mx1.5m, et l'autre de 1mx1mx2m. Mais une fois déballé, ça s'éparpille partout! Ça a pris 3 heures en tout, plus rapide que ce que je pensais. On m'a remonté des meubles (futon, lit, table),tout placé dans les bonnes pièces, et j'ai défait les boîtes au fur et à mesure, pour placer les items aux bons endroits. J'avais peine à croire que j'étais dans un 3 et demie à Montréal, il me semblait manquer de place dans ma maison!

Ah que ça fait du bien de retrouver ses bébelles! Mais je n'ai pas eu le temps de tout placer, car le travail m'attendait... En arrivant au bureau, je suis allée voir une secrétaire qui s'occupe de distribuer manteaux d'hiver, vestes et gants aux employés qui travaillent au sommet. On est donc allé dans un grand placard pour qu'elle voit si quelquechose pouvait me convenir. Comme de raison, le CFHT commande ses vêtements à une compagnie qui ne fait que des vêtements pour hommes... Et les articles qu'il y avait sur les étagères étaient surtout des "medium", "large" et "extra large". Alors rapidement, on s'est aperçu que même le seul manteau "small" qui restait était beaucoup trop grand pour moi: les manches dépassaient de 10 cm, et le bord du manteau devait m'arriver aux genoux ou presque... Je travaille dans un monde d'hommes, est-ce que ça paraît?

Par la suite, on a trouvé UN modèle pour femme qui est disponible; mais le manteau n'a pas de capuchon comme les manteaux des hommes, c'est pas juste... Un manteau et une veste ont été commandés quand même; pour le moment, j'ai mon propre manteau d'hiver (fraîchement arrivé du matin avec les déménageurs!) qui semble plus pratique et de qualité que ce qui va être commandé, sauf que j'ai l'impression que les vêtements qu'on utilise au sommet deviennent très vité usés et pleins de poussière... alors vaut mieux prendre ce qui m'est de toute façon offert gratis...

A 15h, un autre séminaire sur la sécurité, cette fois-ci pour les conducteurs... pas appris grand chose, mettons... Boucler sa ceinture, réduire sa vitesse quand il pleut à boire debout, je savais déjà! J'aurais aimé qu'on me dise quoi faire quand, à 4 heures du matin après une journée de 20 heures, on descend une route de garnotte glacée avec une côte de 20%, des vents de 100 mi/h, du brouillard ET LES FREINS LACHENT! Ça, ça pourrait être utile à savoir... Enfait, j'ai appris UNE chose intéressante, sur la Saddle Road. Cette route a été construite en catastrophe pendant la 2e guerre mondiale pour pouvoir relier rapidement les 2 côtés de l'île en cas de pépin. Donc, elle a été construite pour des tanks, pas des autos qui roulent à 60 mi/h! Ensuite, pour se donner une chance en cas d'invasion ennemie, les ingénieurs de l'armée ont volontairement construit la route pour qu'elle soit difficile et dangereuse: dans les virages, la route ne penche PAS vers l'intérieur pour diminuer les dérapages! Un peu plus et ils faisaient pencher la route vers l'extérieur... Sauf que 50 ans plus tard, on a encore la même route toute croche. Une rumeur veut que l'état refasse la route bientôt; c'est-à-dire vers 2245 peut-être...

Le séminaire se déroulait, comme tous les séminaires, dans une grande salle, qui est pourvue d'un moniteur télé relié en direct avec la salle de contrôle au sommet. Les gens du sommet nous voient et nous entendent, et vice versa; même que la petite caméra peut suivre les conversations et s'orienter pour montrer la presonne qui est en train de parler... Pour l'instant, le système ne sert pas à grand chose, mais bientôt, lorsque les observateurs pourront faire les observations à Waimea plutôt qu'au sommet, le système servira de lien entre l'astronome et le technicien au sommet.

Cette fois-ci, cette télé nous a bien fait rire... Elle est toujours en fonction, et pendant le séminaire, on voyait donc les employés de jour travailler dans la salle de contrôle... Enfin, travailler... c'est vite dit... On a vu apparaître à l'écran un casque de sécurité (sans tête dedans), avec une paire de lunettes fumée en dessous, et tout ça se baladait dans les airs et faisait des pitreries pendant qu'on essayait de suivre le sujet sérieux du séminaire... On a vu un ingénieur traverser la salle de contrôle avec une tuque baissée par dessus ses lunettes... Ah, ce que ça fait faire, l'altitude...

Après ce séminaire peu utile, départ pour le sommet avec Stéphane, pour la dernière mission de ce semestre avec Gecko. On était un peu pressé, alors on a vite mangé à Hale Poaku et on est monté tout de suite.

Tout d'abord, il fallait encore une fois changer de lentille et de filtres, mais ça n'a pris que 15 minutes, ce qui est excellent vu que la nuit s'annonçait superbe.

Mais, ensuite, les ennuis ont commencé... dans la salle de contrôle, une série de modules n'était pas allumée, malgré que les interrupteurs soient à ON... Premier problème! On bouscule les interrupteurs, on cherche des interrupteurs qu'on aurait oublié, on vérifié les cordons d'alimentation, et on essaie tant bien que mal de comprendre où le courant ne passe plus. Le technicien et moi sommes allés trifouillé en arrière des étagères, et il a fallu que je grimpe sur le mur (littéralement, un pied sur le mur, l'autre sur l'arrière des étagères, comme les alpinistes dans des cheminées) pour voir ce que le technicien de 6 pieds, lui, voyait tout en haut... Un déclic se fit, et le technicien se souvint soudainement qu'il avait oublié une switche... Problème résolu.

Mais, ensuite, les ennuis ont continué. On était rendu à l'étape de la mise au foyer des 2 caméras de télé, mais on ne voyait absolument rien sur les écrans... Heureusement, j'avais une liste de vérifications à faire dans une telle situation: le dôme est-il ouvert? le miroir primaire est-il découvert? le télescope pointe-t-il sur le ciel? la voile bleue qui protège le miroir primaire a-t-elle été ôtée? A-ha! Les employés de jour avaient mis la toile sans nous avertir! Les coquins! Problème résolu!

Mais, ensuite, on n'avait l'image que d'une seule caméra... un des signaux ne nous parvenait pas! Alors commença une longue série de tests, où je faisais des allers-retours entre la salle de contrôle et la salle de l'instrument (en ascenseur! sinon, je n'aurais jamais été capable de faire autant d'allers-retours, 3-4 douzaines, même si ce n'était qu'à un étage plus bas). Vérification du branchement des câbles, de la prise d'alimentation... tests avec et sans filtre... avec la lumière d'une lampe de poche... Test avec le moniteur situé tout près de la caméra; a-ha! ici, on a une image, pourquoi cette image ne se rend-elle pas en haut? Tests de 14 pitons orange, test en changeant l'entrée de l'instrument...

Mais, en même temps ou presque, le technicien se rend compte que le dôme ne marche plus, le télescope ne marche pas bien et les coordonnées du télescope courent toutes seules... D'autres problèmes! Pendant que le technicien parle au téléphone à un ingénieur informaticien, Stéphane parle à un ingénieur en optique et moi j'essaie d'expliquer de façon cohérente (et en anglais) les symptômes et les tests qu'on a fait à l'ingénieur qui m'avait accompagné lors de ma première visite au sommet. Il était tard, j'étais fatiguée (sans souffrir de l'altitude, cette fois-ci, au moins), la situation était complexe et confuse, l'anglais n'est pas ma langue maternelle, alors j'ai dû faire des efforts pour mettre sujet+verbe+complément dans le bon ordre et dans les bonnes phrases... En passant, on a 4 lignes téléphoniques, c'est pratique...

Il appert qu'on m'avait caché l'existence d'un interrupteur (un autre!) qui a résolu notre problème d'image. Maintenant, on avait les images des 2 caméras.

Mais, ensuite, on n'arrivait pas à voir ce qu'on était supposé voir sur une des caméras! Je voulais faire le foyer, mais je voyais un spot noir qui ne changeait pas malgré tous mes efforts de mise au foyer en bougeant une lentille... Bien des tests plus tard, on s'est rendu compte que, à cause de notre inexpérience, on ne cherchait pas la bonne chose sur l'écran, et on ne s'y prenait pas de la bonne façon lorsqu'on éclairait la caméra à l'aide d'une lampe de poche... C'est l'expérience qui entre... maintenant, je comprends comme ça marche, j'ai tellement joué avec, pendant cette soirée-là!

Au même moment où les problèmes avec Gecko étaient résolus, ceux du télescope l'étaient aussi. Temps perdu: 3 heures (ayoye!), c'est beaucoup (sur une nuit de 9-10 heures), mais la malchance était de la partie et toute l'équipe a fait de son mieux pour résoudre le chapelet de bugs...

Minuit... Même si en théorie, après minuit, les astronomes de support doivent dormir à Hale Poaku (et non conduire encore une heure jusqu'à Waimea), notre camion ne s'était pas transformé en citrouille, et Stéphane et moi sommes redescendus de la montagne jusqu'à HP, puis jusqu'à Waimea. Ce fut une longue et éprouvante soirée. Heureusement, rien n'était défectueux, il fallait seulement peser sur les bons pitons et s'y prendre de la bonne manière...

Ah que mon lit était doux et douillet... et c'était mon lit, pas le matelas gonflable, mon lit... mon lit...



Jeudi 2 septembre

Problème de ligne téléphonique! J'ai fini par comprendre que j'avais 2 lignes dans ma maison... La compagnie de téléphone a branché la ligne qui se trouve dans une des chambres secondaires, mais les prises de téléphone du garage et du salon ne fonctionnent pas! Après plusieurs coups de téléphone, j'ai demandé qu'on refasse le filage des 2 prises de téléphone non-branchées pour que j'aie le même numéro partout dans la maison... Pas avant le 14 septembre, et ça va me coûter 75$... Dépense imprévue...

Pas vargeux, comme service téléphonique... On m'a transféré sur une autre île, il a fallu que je donne mon adresse et comment s'y rendre (z'ont pas de cartes, coudon?). Le gars a insisté; c'est connu que sur la Grande Ile, plusieurs maisons sont sur des rues sans nom et n'ont pas de numéro de porte... Mais ce n'est pas mon cas, alors je me demande pourquoi il s'énervait de poil des pattes. De plus, j'ai pris le service de messagerie vocale avec la compagnie locale de téléphone; le gros avantage, c'est que lorsque je suis branchée par modem, le service prend des messages quand même et ça ne sonne pas engagé! Très pratique, je m'en étais rendue compte à Montréal avec le service TéléRéponse de Bell. Sauf que Bell offrait pas mal plus pour le même prix: ici, je ne peux pas accélérer ou ralentir la vistesse des messages, je ne peux pas changer le nombre de sonneries avant que le message d'accueil s'entende, je peux garder moins de messages qu'avec Bell, je ne peux sauvegarder à l'infini le même message (il s'efface au bout de 2 semaines), enfin bref, je m'attendais à l'équivalent. Sans compter qu'une fois, j'ai dû m'y prendre à 3 reprises avant d'accéder au central des messages pour récupérer mes nouveaux messages: le système me raccrochait au nez! J'ai presque envoe d'écrire à Bell pour leur dire que leur système était pas mal bon...



Vendredi 3 septembre

Une des premières choses que j'ai vérifié une fois mes boîtes déballées, c'est combien de postes de télé je prends. Et le grand total est...... roulement de tambour... spots multicolores... et l'assistance retient son souffle... on entendrait voler une mouche, sauf que là, il y a le roulement de tambour... je disais donc... Total... ZERO... TaDaaaam! On m'avait avertie: à Waimea, les montagnes bloquent tout (à part les nuages). Alors on appelle la compagnie de câble et on apprend que ça sera branché le 13 septembre, pas avant... Une chance qu'il me reste du rangement à faire et que j'ai fait venir une partie de ma collection de BD. Je devrais survivre d'ici là.

On m'a enrôlée dans le comité local d'organisation de l'ADASS, une conférence organisée en partie par le CFHT et qui aura lieu début octobre sur la Grande Ile. La conférence portera sur les outils software et les nouvelles technologies utilisées par les astronomes et les observatoires. On m'a chargée d'aider Pierre pour les sessions de posters et je me suis également retrouvée éditrice pour les proceedings. J'ai assisté à une des réunions, où on essaie entre autre de gratter les fonds de tiroirs pour ne pas être trop dans le rouge... Pendant la conférence, il y aura des visites guidées au sommet; du point de vue de la sécurité, il faut prévoir des responsables de premiers soins et un véhicule d'urgence pour évacuer toute personne qui se sentirait mal... L'altitude...

En soirée, j'ai fini par figurer quel tuyau arrose quoi autour de la maison. Deux pour les fleurs près de la maison, un pour la haie d'hibiscus, et le dernier pour l'autre haie et l'arrière. Je dois encore vérifier combien de temps il faut arroser pour ne pas que mon paysagement devienne du type désertique...



Samedi 4 septembre

Magasinage à Hilo. Le but était de me trouver un bureau pour pouvoir travailler de chez moi et ranger toute la paperasse accumulée. J'avais le choix d'aller à Kona pour aller voir chez Costco, ou d'aller à Hilo pour aller voir chez Office Max. Pas moyen d'avoir tout dans la même ville... Alors, allons à Hilo. Je suis arrivée sur l'heure du dîner, et comme j'avais apporté un lunch, je suis retournée à la Banyan Drive où j'avais vu un parc... Je me suis trouvée un petit banc près d'un de ces arbres géants d'où pendent des racines et des lianes... Le parc est d'inspiration japonaise, avec un étang (où on peut apparemment pêcher), un petit pont, des lanternes... Le parc souligne d'ailleurs le jumelage entre Hilo et une ville japonaise (Oshima, je crois), située elle aussi sur une île où il y a un volcan... D'où l'inspiration japonaise pour ce parc. Très beau, reposant, il y a l'océan tout proche avec les vagues qui viennent s'échouer sur les roches. De grands arbres font des parasols géants, en étendant leurs hautes branches loin de leur tronc. Un bon endroit pour s'évader ou relaxer avant de s'élancer dans la ville.

Tout d'abord, Wal-Mart. Méga-dépensage, mon chariot était plein: une perceuse électrique, des étagères pour souliers, de petites étagères de rangement, un arrosoir, un aspirateur, un sac pour mon portable, une valence pour mettre à la fenêtre de ma cuisine, des serviettes de bain, une petite lampe et de la bouffe. Pas vu de bureau vraiment satisfaisant. Je cherchais aussi de petites tables de salon, pas trouvé. J'ai vu une commode intéressante que je pourrais mettre dans mon garde-robe, mais ça sera pour une prochaine fois.

Ensuite, Office Max, où ils vendent tout pour le bureau; finalement c'était mieux que d'aller à Costco. J'ai trouvé un bureau à mon goût, simple, pratique et dans mes prix. Selon l'étiquette, j'ai économisé 90$... ouais, ils ont dû gonfler le prix avant de le réduire! Un commis m'a aidée à mettre ça dans la valise de l'auto; vive les sièges rabattables, sinon j'aurais été bien mal prise, ça ne rentrait pas.

Retour à la maison pour souper. J'ai monté les petites étagères. Pour le bureau, je vais avoir besoin de bras pour sortir ça de l'auto. Justement, Renaud (informaticien au CFHT) va venir demain squatter pour 2 semaines en attendant de trouver une maison. Je vais emprunter ses biceps...



La Suite -->
<--- Le Début
© Nadine Manset
Dernière mise à jour: 5 septembre 1999.